L’écrin de Bacchus

Note explicative

La rénovation complète de ce très bel immeuble bordelais a été l’occasion pour les propriétaires de revoir également l’aménagement du petit espace extérieur situé à l’arrière de l’habitation.

Le terrain est un rectangle de 10x8m (plus large que profond), localisé en contre-bas de la terrasse du RDC, en prolongement de la pièce à vivre. Il est dominé par la façade nord-ouest de 12 mètres de hauteur.

Le jardin était alors délaissé et très peu utilisé, du fait de sa situation enclavée et ombragée (humide).

Le défi du projet était donc de faire de ce lieu un « tableau » agréable à contempler depuis la maison et un espace attractif, véritable lieu de vie familial et lieu de réception extérieur.

Une composition classique s’est imposée (du fait du cadre architectural) jouant sur l’illusion de symétrie.

Le centre de la perspective est ainsi occupé par une grande fontaine en pierre, dessinée sur mesure, où l’on perçoit le visage malicieux de Bacchus, gardien des lieux. Cet ouvrage, ainsi que le choix de traiter en pierre le sol du jardin, permet d’équilibrer la présence de l’imposante balustre de la terrasse et celle de l’escalier massif qui dessert le jardin.

Fronton et treillis en bois, cadrés par deux arbres tige (Photinia Red Robbin), élèvent le fond de scène pour étirer la perspective. Un cyprès donne également de la verticalité à la composition.

L’aspect minéral, qui offre luminosité et confort au lieu, est contrebalancé par l’environnement végétal créé. La diversité et la luxuriance des massifs, donnent un charme anglais et romantique au jardin. Les limites disparaissent derrière le lierre grimpant et le jasmin étoilé pour donner une continuité avec la végétation des parcelles voisines. Des arches couvertes de rosiers dessinent des niches pour mettre en scène des poteries en terre cuite. Les massifs composent une strate arbustive et herbacée qui permet d’ajouter de la profondeur au « tableau » :  Loropetalum, pittosporum, hortensias, anémones, penstemons, armoises, sauges, géraniums et liriopes (bordure végétale).

Le groupe technique (PAC) qu’il a fallu placer dans le jardin, s’intègre parfaitement grâce à l’«enveloppe » noire qui l’englobe, dissimulée par un claustras planté d’un hortensia grimpant et par la silhouette délicate du grenadier. Les treillis en bois installés sur le dessus du mur en pierre s’alignent sur le dessus de la « boîte ».

Dans la continuité de la terrasse créée, une marche en pierre accompagnée de massifs avec bordures en métal noir, relie l’accès aux bureaux.